Escapade au Maroc

Recit de 3 semaines de voyage au Maroc en "sac à dos". Découverte d'un nouveau continent, d'un pays, d'une culture, de personnalités... Séjour initiatique et enchanteur.

16.8.01

Sable






Tempête sur les dunes ou Tout arrive à qui sait attendre.
Levés avec l'aube à Er Rachidia, on atteint enfin le sud Saharien du Maroc. Erfoud et ses paysages fantastiques d'Oasis puis d'une hamada étouffante, Rissani et ses palabres pour remplir le taxi collectif.
Départ. Première piste, route en tôle ondulée qui traverse le village. Zigzag entre les palmeraies et les oueds asséchés et puis la steppe, paysage lunaire, aridité des tes terres basaltiques : c'est la hamada. Plaine de cailloux mêlés au sable et à la poussière de terre séchée.
Ou est notre piste ? Le chauffeur parle sans cesse et ne semble pas regarder la route. Sait-il ou il va ? En fait oui. Le vent brûlant entre par les fenêtres du minibus et nous lèche la peau. Transpiration, sable, la moiteur ambiante nous confirme qu'on approche des dunes. Sueur, attente impatiente. Emerveillement devant ce paysage si nouveau et différent pour nous.
Au loin on aperçoit la première dune. Frissons.

Premières maisons. Impression d'avoir changé de planète, de monde, de pays ou de temps. Ce temps qui semble s'être arrêté ici particulièrement. Pas de goudron, pas de routes, aucun repère. Juste des dunes comme horizon.

Une petite vidéo pour se faire une idée (trouvée sur le net):





Hôtel. Havre de sérénité et de calme. Changement de rythme. Fin du stress. Voix basses, environnement silencieux. Luxe, calme et volupté aurait dit le poète.




Rencontre pour faire passer l'après midi torride : Claire, une quarantaine d'année est masseuse et prof de yoga. Sympathique et intéressante ; on se raconte nos vies.
Tempête de sable. Le salon d'habitude si calme et serein se transforme. Portes qui claquent, poussière qui rend l'atmosphère difficilement respirable.
Mais le calme persiste - on est bien. Fin de journée, coucher de soleil sur la hamada. A la chaleur du jour fait place la tiédeur du soir (notion toute relative ici ou 35°C paraît froid comparé aux 50°C de la journée !!)





Ballade sur les dunes.
On apprécie mieux au frais l'exceptionnelle géométrie des dunes, leurs arrêtes semblables à des cordes, leurs faces ridées régulièrement par le vent. Impression de marcher sur des montagnes à la robustesse fragile Parfois solide, parfois liquide, ce sable m'intrigue.
Nuit noire. Jamais nous avons vu aussi bien les constellations. Les étoiles et nous.

La tente berbère accueille nos corps fatigués pour nous protéger d'un environnement agressif.