Tanger et ses dangers

Déposés à l'aurore par le train, nous abordons avec une appréhension certaine la ville de Tanger. Envoûtante, mystérieuse voire dangereuse, la réputation de cette ville frontière n'est plus à faire.
Premier contact!. Difficile. Deux rabatteurs violents et fort peu sympathiques, des hôteliers passifs devant cette agressivité quotidienne. Une chambre enfin.
Face au café Fuentes, à l'abri du Petit Socco, on observe avec délectation l'agitation fiévreuse de cette place. Ballade en ville. Il est très tôt et les ruelles vides semblent bien plus paisibles que l'on les imaginait. Vue imprenable depuis les remparts de la Casbah sur le port, la côte éblouissante et ses eaux limpides. Calme. On découvre l'hôtel Continental du film "Un thé au Sahara". Mythique.
Après midi sur la plage et son sable chaud avec le léger bruit des vagues qui me berce.
Tanger semble bien sereine. Sa médina, accrochée aux collines domine le port d'ou partent les ferrys. Un cargo surchargé s'éloigne. Le vent marin colle mes cheveux et me balaye la peau.
Sérénité. Soleil couchant qui a une tonalité toute particulière puisqu'il annonce notre départ et la fin des vacances en perspective. Spleen baudelairien et coeur serré avant de s'endormir.